Rare bas-relief en bronze représentant une allégorie des sciences et de l’imprimerie, par Louis René Luce, vers 1744.

Ce délicat relief montre une femme assise, adossée contre un globe et les pieds posés sur un in-folio, couronnée de laurier par une autre figure féminine qui désigne de la main gauche un ouvrage ouvert.

Autour des deux femmes figurent plusieurs groupes d’enfants illustrant les divers procédés mis en œuvre, notamment la composition et la presse.

Les personnages se détachent sur un fond en très bas relief représentant une rotonde à deux niveaux.

La plaque est signée en gravure en bas à gauche L. Luce in et fecit et titrée à droite Les sciences et l’imprimerie.

Louis René Luce (1695 ?-1774) fut graveur du roi à l’imprimerie royale. Cette sculpture est la seule connue pour illustrer ses talents également montrés dans un essai d’une nouvelle typographie qu’il illustra (1771).

Cette œuvre est mentionnée en 1906 au travers de la vente du modèle en terre cuite qui portait la date de 1744 (vente à Drouot, le 27 novembre 1906, mentionnée dans Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française au XVIIIème siècle, 1910-1911) . Cette date est tout à fait cohérente avec le style rocaille des attitudes, des visages, et des draperies qui contraste avec l’austérité classique de l’architecture, propre à bien faire valoir la scène principale. La terre cuite fit partie de la collection de la Galerie Patrice Bellanger.

Une estampe postérieure (1761) du même sujet et par le même auteur  permet d’ailleurs de constater l’évolution stylistique au travers d’une même composition. Si dans l’ensemble les personnages ont une position semblable, les attitudes sont nettement plus posées et raides, le décor est résolument plus orné et chargé de guirlandes néoclassiques, dans la manière des ornemanistes des années 1760. Cette gravure est également utile pour la lecture du sujet qui représente précisément
L’Imprimerie présente aux sciences une épreuve et les couronnes (sic) au temple de mémoire.